Le tennis de table... quel sport incroyable !

Le tennis de table… quel sport incroyable !

Le tennis de table… quel sport incroyable ! On ne s’en doute pas, mais le tennis de table est un sport qui demande exigence et mental, tout en combinant stratégie et endurance. La stratégique, car il faut toujours trouver les points faibles de son adversaire. Le côté endurant, puisque pour remporter une victoire il faut être bon sur toute la durée.

Ce sport est proposé à beaucoup de personnes en situation de handicap.

Qu’il soit moteur ou mental ce sport nécessite peu d’adaptation et est très bénéfique pour la rééducation. Debout ou en fauteuil roulant, il nous permet de travailler aussi bien l’équilibre, le tonus, les réflexes et le mental. De plus, pour le pratiquer il faut obligatoirement être deux. En conséquence, le partage, la convivialité, l’échange et la plaisanterie entre joueurs sont aussi présents.

Mon expérience

J’ai débuté le tennis de table en centre de rééducation. Cela m’a tout de suite plu et je ne voulais plus m’arrêter, je désirais pratiquer tous les jours. Depuis, je me suis inscrit en club cela fait maintenant sept ans.

« Le club dans lequel je m’entraîne comprend une section handisport, où nous sommes sept participants avec tous des handicaps différents »

Nous nous retrouvons une fois par semaine pendant une heure et demie sous l’encadrement d’une coach. Certaines personnes sont là pour du loisir et d’autres plus pour la compétition.

Lorsque j’ai commencé, il a fallu trouver rapidement une solution car je ne pouvais pas tenir la raquette. En effet, ma tétraplégie m’empêche de serrer les doigts. Nous avons donc eu l’idée, de créer une attelle sur mesure pour ne faire qu’un avec la raquette. Pour cela, je passe ma main dans un bracelet qui est fixé au manche, puis la resserre en tirant sur une boucle qui se scratche. Et pour maintenir mes doigts une bande élastique les entoure.

bracelet qui est fixé au manchepour maintenir mes doigts une bande élastique les entoure

Les premières années, je pratiquais ce sport vraiment pour le loisir, cela me permettait de décompresser. Et puis, au fil du temps, le coté tactique m’a beaucoup plus. Je me suis donc dirigé vers la compétition. Pour cela, il a fallu prendre une licence compétition au sein de la fédération française handisport de tennis de table. Une fois la licence obtenue, nous sommes inscrits au « critérium fédéral », qui se déroule sur trois rencontres dans l’année.

Le critérium fédéral

Une rencontre type se passe sur une journée entière, de 9h00 à 17h00. Nous nous retrouvons dans une poule qui est en moyenne composée de huit joueurs, ce qui nous permet de tous jouer les uns contre les autres. À la fin de la journée celui qui a remporté le plus de matchs termine premier. Le premier passe au niveau supérieur pour la prochaine rencontre et le dernier redescend d’un niveau ; ce qui permet de maintenir une homogénéité au sein des poules. Lorsque nous débutons, nous nous retrouvons au niveau le plus bas appelé l’inter-région. Ensuite, nous montons en National 3, puis National 2 et enfin l’élite joue en National 1.

« Actuellement, je joue en National 3, ce qui est tout nouveau pour moi car je viens juste d’accéder à ce niveau »

Mon objectif

Me maintenir, voire peut-être, avec plus d’entraînement atteindre un niveau supérieur.  Pour cela, je fais attention à plus de détails, comme le choix du matériel qui a son importance pour progresser.

En effet, dans ma catégorie d’handicap, le choix de la raquette et du fauteuil peuvent nous permettre de gagner de précieux points. Pour composer une raquette de tennis de table, il faut tout d’abord choisir le bois. Il en existe du très léger, et du plus lourd. Certains préfèrent un manche fin et rond, tandis que d’autres jouent avec un manche ovale et large. Ensuite, c’est le choix des revêtements, ce qui n’est pas toujours simple car il en existe des dizaines. Il faut en sélectionner un pour le coup droit et l’autre pour le revers. Ils sont rangés par style de jeu, c’est-à-dire du jeu le plus offensif au jeu le plus défensif.

D’autres critères les différencient, l’adhérence pour mettre des effets dans la balle, le contrôle pour placer la balle plus facilement et enfin la rapidité pour l’accélération de la balle. Pour ce qui est du fauteuil roulant, plus on est assis haut, plus c’est facile de jouer, cela évite d’avoir les coudes qui tapent dans la table. C’est pour cette raison que j’ai acquis un fauteuil que je n’utilise que pour le tennis de table et qui a été réalisé sur mesure pour être le plus haut possible, en n’oubliant pas de faire attention que les cuisses passent bien sous la table. Je me transfère donc avant chaque entraînement dedans.

j’ai acquis un fauteuil que je n'utilise que pour le tennis de table et qui a été réalisé sur mesure pour être le plus haut possible, en n'oubliant pas de faire attention que les cuisses passent bien sous la table

Un autre point à ne pas négliger …

C’est de savoir si l’on préfère jouer avec les freins enclenchés, ou si l’on préfère pouvoir avancer et reculer pendant la partie. J’ai fait le choix de jouer sans freins. ÇA me permet d’aller au plus près du filet sur une balle courte ou au contraire de m’écarter de la table quand l’adversaire va taper fort. L’inconvénient de ce choix, c’est que le fauteuil peut tourner dans tous les sens et que nous pouvons nous retrouver placé de côté par rapport à la table et non plus de face. Pour solutionner ce problème, il faut adapter un système sur les deux petites roues qui se trouvent sur le devant du fauteuil afin qu’elles ne puissent qu’avancer ou reculer. Une fois enclenché, les roues resteront dans l’axe.

un système sur les deux petites roues qui se trouvent sur le devant du fauteuil afin qu’elles ne puissent qu’avancer ou reculer

Le tennis de table ne doit plus avoir de secret pour vous maintenant ! J’espère vous avoir donné envie de pratiquer ce sport ! N’hésitez pas à me contacter pour tout complément d’information.

Fabrice

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(2 commentaires)

  • Jean Paul

    Bonjour Fabrice,
    Merci pour toutes ces informations.
    Je suis suivi à l’hôpital neurologique de Bron (Lyon) pour un sclérose en plaques. Bien qu’ayant cette SEP je suis pour le moment debout sur mes 2 jambes (parfois fatiguées et douloureuses).
    Il y a bien des années je pratiquais le tennis de table (il y a environ 40 ans, j’ai 55 ans), et j’aimerai reprendre cette activité.
    Sais tu s’il y a des compétitions organisées pour le handicap qui est le miens ?
    Où auprès de qui me renseigner pour cela ?
    Merci.
    Jean Paul

  • BOFFY THIERRY

    Bonjour Fabrice
    merci pour ton article. j’ai décidé de faire du ping pong mais je n’arrive pas à serrer le manche(pb de ma main droite). j’aimerais des infos sur ton système qui me semble bien.
    Merci et à bientôt.

    Thierry

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